Voyage au cœur des couleurs vibrantes : mon test des aquarelles Kuretake Gansai Tambi, Mon avis sur les aquarelles Kuretake Gansai Tambi
Dans le monde de la création, l'appel de la couleur est une invitation au voyage. Ces derniers temps, une palette de nuances vibrantes a captivé mon regard : celle des aquarelles Kuretake Gansai Tambi. Comme des pierres précieuses, ces petites pastilles d'aquarelle semblent murmurer des promesses de paysages enchanteurs et de fleurs aux pétales délicats.
Guidée par la curiosité et l'envie de laisser mes pinceaux danser sur le papier, j'ai décidé de partir à la rencontre de ces couleurs envoûtantes. Aujourd'hui, je vous ouvre les portes de mon atelier pour une exploration artistique toute en douceur. Ensemble, découvrons les secrets des Gansai Tambi et laissons-nous porter par leur magie.
Kuretake et les Gansai Tambi : un héritage japonais
Avant de plonger au cœur de mon expérience, il est important de comprendre l'origine et les spécificités de ces aquarelles.
Kuretake : un siècle d'expertise :
Fondée en 1902 à Nara au Japon, Kuretake est une entreprise spécialisée dans la fabrication de fournitures artistiques. Initialement reconnue pour ses encres de calligraphie et ses pinceaux, la marque a progressivement élargi sa gamme pour proposer une variété de produits destinés aux artistes, des marqueurs aux feutres en passant par les fameuses aquarelles Gansai Tambi.
Les Gansai Tambi : des aquarelles à la japonaise :
"Gansai" signifie "couleur intense" en japonais, un terme qui reflète bien la principale caractéristique de ces aquarelles. Leur fabrication repose sur un processus traditionnel japonais qui diffère de celui des aquarelles occidentales.
Particularités de fabrication :
Pigments hautement concentrés : Les Gansai Tambi se distinguent par une concentration en pigments supérieure à celle des aquarelles classiques. Cela leur confère une opacité et une intensité particulières.
Liants spécifiques : La composition des Gansai Tambi intègre des liants traditionnels japonais qui contribuent à leur texture onctueuse et à leur rendu unique.
Godets rechargeables : Présentées sous forme de godets solides, les Gansai Tambi peuvent être rechargées une fois épuisées, une pratique courante au Japon qui s'inscrit dans une démarche de durabilité.
Il est important de noter que ces caractéristiques confèrent aux Gansai Tambi un comportement et un rendu qui peuvent différer des aquarelles occidentales. Leur texture, leur opacité et leur intensité peuvent surprendre, voire déstabiliser, les artistes habitués à d'autres types d'aquarelles.
Ma palette Gansai Tambi : un arc-en-ciel de surprises (mais incomplet !)
Pour cette première exploration, j'ai opté pour une palette composée des couleurs suivantes : pêche naturel, rose, rouge indien, marron, gris, grosse bêche, lilas, vert jaune, vert citron, bleu azur, bleu de cobalt et bleu gris profond. Dès l'ouverture de la boîte, j'ai été frappée par l'intensité des pigments. (Vous pourrez d'ailleurs voir la palette en photo un peu plus bas).
Habituée aux aquarelles Sennelier en tube, que je répartis dans mes godets, j'ai tout de suite remarqué une différence fondamentale : l'opacité. Les Gansai Tambi sont beaucoup plus opaques que les aquarelles traditionnelles auxquelles je suis habituée. On pourrait presque les comparer à un mélange entre la gouache et l'aquarelle, avec une texture crémeuse et un rendu couvrant.
Cette opacité s'explique notamment par la présence de pigments blancs dans certaines couleurs, qui se réactivent au contact de l'eau. C'est un aspect assez déstabilisant au premier abord, car il faut apprendre à gérer cette intensité et cette texture particulières.
Un petit bémol tout de même : j'ai trouvé que ma palette manquait cruellement d'un jaune et d'une couleur ocre. En effet, le "vert jaune" tire vraiment vers le vert et ne peut pas remplacer un jaune primaire. Du coup, j'ai eu du mal à réaliser certains mélanges de couleurs.
Mise en place et premières impressions
Préparation du matériel
Comme à mon habitude, j'ai utilisé un papier Canson 300 g à grain fin, que j'ai scotché avec du scotch papier sur un support rigide. J'ai ensuite réalisé un croquis pour mon sujet avec un crayon de couleur ocre (Faber Castell). Pour finaliser les contours, j'ai utilisé un feutre à encre marron (Micron) à pointe fine.
Premières touches de couleur et déception
Mon avis sur les aquarelles Kuretake Gansai Tambi, j'ai commencé par colorer légèrement le fond de mon papier avec des touches de beige naturel, beige rosé, vert jaune et une pointe de gris, dilués avec beaucoup d'eau. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à être déçue par ces aquarelles. Les pigments blancs présents dans certaines couleurs créent un effet assez déstabilisant. La peinture est beaucoup moins transparente qu'une aquarelle classique, ce qui m'a surprise.
Difficultés et adaptations
Gestion de l'opacité
Après avoir séché le fond (avec l'aide d'une chaufferette), j'ai commencé à peindre les détails. J'ai eu du mal à réaliser les grandes zones colorées, car je travaille habituellement avec plus de transparence. L'opacité des Gansai Tambi m'a obligée à adapter ma technique.
Mélanges de couleurs problématiques
Les mélanges de couleurs ont également été une source de difficulté. La présence de pigments blancs a tendance à salir certaines nuances, ce qui rend difficile l'obtention de tons naturels. J'ai l'impression que ces peintures sont plus adaptées à une utilisation brute, sans trop de mélanges.
Palette de couleurs limitée
La palette de couleurs restreinte que j'avais à disposition a aussi été un frein. Habituellement, j'utilise une plus grande variété de nuances, ce qui me permet d'être plus à l'aise et d'obtenir les effets que je souhaite.
Reprise des contours
L'opacité des Gansai Tambi a eu un autre effet inattendu : elle a "éteint" mon dessin initial. J'ai donc dû repasser les contours une dernière fois avec mon marqueur (Micron) marron, ce que je fais rarement avec mes aquarelles Sennelier.
Mon verdict sur les Gansai Tambi : un avis mitigé
Mon expérience avec les Gansai Tambi m'amène à un constat mitigé. Je pense que ces aquarelles peuvent déstabiliser, voire décevoir, les personnes habituées à l'aquarelle classique et au travail en transparence. Leur opacité et leur texture particulière demandent une adaptation et une approche différente.
Pour les artistes comme moi, qui aiment sortir des sentiers battus, les Gansai Tambi peuvent être intéressantes, mais avec quelques réserves. Je conseillerais de choisir seulement certaines couleurs à l'unité, celles qui vous attirent le plus, et de les utiliser plutôt comme de la gouache, en touches épaisses et opaques.
Elles peuvent être utiles pour ajouter des touches de couleurs vives en fin de travail, pour des détails ou des effets spécifiques. En revanche, je déconseille de les utiliser en lavis transparents ou pour des mélanges complexes, au risque d'obtenir des résultats "salis" par les pigments blancs.
Un achat à considérer...
Au final, les Gansai Tambi ressemblent davantage à un accessoire qu'à un outil central pour l'aquarelle. Elles peuvent apporter une touche d'originalité et de peps à vos créations, mais ne remplaceront pas vos aquarelles classiques.
Si vous avez un budget confortable et que vous aimez explorer de nouveaux matériaux, n'hésitez pas à les essayer. Mais si vous êtes déjà satisfait de vos aquarelles actuelles et que vous recherchez la transparence et la subtilité, il est peut-être préférable de rester sur vos habitudes.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Connaissiez-vous les aquarelles Gansai Tambi ? Avez-vous déjà eu l'occasion de les tester ? Partagez vos impressions et vos conseils en commentaire ! Peut-être avez-vous trouvé des astuces pour mieux les utiliser ? Je suis curieuse de connaître vos retours d'expérience.
Merci de m'avoir lue et à bientôt pour de nouvelles aventures artistiques !
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